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Tant de gens à rencontrer, et à chaque fois un faible pour lui.

À seule fin pour mille mots.

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Je t'aime, malgré.
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De moi dont il est question.

Qu'il fait mal d'aimer et de devoir se taire.

Me voila pris entre les ténebres et moi, ma romance implosée, mon coeur engagé, mon coeur enragé.
Ne pas aimer. Ne pas désirer. Regarder, laisser le temps passer, s'épuiser.

Tout ce que je voudrais dire en mots, improbable substitut à la force de ce que mes bras voudraient proposer.

Il me semblait que j'avais la force, avant, de m'en aller. Pourtant il m'est dicté de rester, sans broncher, peut-être.

Qu'en est-il du vin, des jeux et de la réalité quand on croit aimer?

Oh je peux bien prétendre ne pas m'en soucier, je suis habile et un peu vicié. Mais, lui, il sait le deviner.

Qu'en est-il de l'amitié quand on croit aimer?

À nos deux coeurs esseulés, qui désirent les mêmes panacées, je boirai à m'en saouler.
Et quand, un jour, tu te sentiras peut-être laissé, n'oublies pas de me regarder;
À cet instant, il en est de ma vérité, si tu ne me vois pas, je m'en irai.

25 ans de Montréal.

Traverser Montréal à la marche, lentement.

Les souvenirs de tous les garçons que j'ai connus, de ces plaisirs furtifs, de ces moments de réalité altérée. Passer devant la porte de quelqu'un qui me manque, m'arrêter, fumer une cigarette, hésiter, puis décider de reprendre ma marche.

Chanter à tue-tête. Ça dérange les gens, quelqu'un qui veut se sentir en vie, je crois.

Un souvenir de quand j'avais 10 ans, l'école dans le parc. Un souvenir de quand j'en avais 16, la maison de Sarah. Un souvenir de quand j'en avais 24, la porte de Vincent.

Une étrange impression de fin de chapitre. La dernière chance de dire adieu à un de ces hommes que j'aime. Il est venu à Montréal, a changé ma ville, puis repart. C'est étrange, savoir que maintenant, je ne pourrai plus le croiser, par hasard.

25 années de Montréal, traversées à la marche, lentement. On croise certains regards qui nous sont familliers, comme si, eux aussi, en avaient trop vu de cette ville.

Revenir sur mes pas, j'arrête encore devant la porte de Vincent. Dis, elle est froide, la forteresse de la SQ... J'ignore s'il habite toujours là en fait... Fumer une cigarette, reprendre la route encore. Je m'arrête au parc, tiens, deux étrangers se rencontrent, leur chiens aussi.

Voilà Sainte-Catherine... Je me souviens d'une marche avec François, je me dirige vers l'est. Cuvillier. Je me demande s'il a finit de tout peinturer en vert pâle, l'ancien voisin.

Le Shlag. Soudain je m'ennuie de Jeanne. De Julien. De Coco. De Chèvre. Du bar Davidson et de ses films porno. Un autre ancien appartement. Je ne remonte pas jusqu'à Bourbonnière cette fois, trop de mauvais souvenirs. Une amertume envers le monde.

Je reprends alors la Catherine vers l'ouest, jusqu'à Papineau. En chemin, je regarde vers le haut à une occasion, pour voir. Rien à voir. Papineau. Quelle rue étrange. Les meubles Elvis, je me demande pourquoi je ne suis jamais entré... Un bar: une fille m'invite à l'intérieur. Je décline. C'est mon monde, ce soir. Je marche lentement. Trop lentement. Je voudrais croiser Etienne, à tous prix. Lui dire tant de choses, lui montrer qui je suis devenu. Par hasard, sans rendez-vous. Truquer le destin, pour une fois, seulement une fois. Inutile. Vers le nord. Jusqu'à Jean-Talon.

Jean-Talon. Je vais vers Chambord. J'arrête. Je fume une autre cigarette. Une histoire non terminée ici. Un drame comique. Étrange que dans mon champ de vision vive Gabriel. Mais lui, je l'ai vu plus tôt aujourd'hui, pas besoin d'aller hésiter devant sa porte.

Je me demande comment va Mathieu, comment va sa belle Sophie. Deux personnes que j'aime beaucoup, qui m'ont connu au mauvais moment.

Jean-Talon, métro. Bonjour Grand-Maman, je ne t'appelles pas souvent, mais je vois de la lumière chez toi. Demain, je te donnerai un coup de fil. Bonjour Brigitte, Estelle. Vous me manquez aussi.

Saint-Dominique. Voilà, je retourne chez moi. C'est étrange, je me sens ici chez moi. Ça fait bientôt 10 ans que je suis à la dérive, jamais chez moi, toujours en voyage. D'habiter avec Chloé, c'est de revenir à la source. Étrange. Et bientôt, Simon. Le véritable chez moi. La famille.

Traverser Montréal, lentement. Oui, les rues sont lourdes. Mais je ne m'en passerais pas.

The Gaga Act

The Gaga Act

or How the denunciation of a myth empowers the myth itself.

An essay about pop-art, the avant-garde and Lady Gaga.

Who shot Candy Warhol?

This is the subtitle of Gaga's video "The Heart", which was part of her first tour, the "Fame Ball Tour". It directly announces the dialogue between Lady Gaga and pop-art. What is pop-art? The exposition of popular culture as is, as a form of art. A playful yet serious take on what we define as art, and what we define as industrial mass consumption products. What Gaga does goes beyond that. She exposes the products of industrial consumption, but at the same time, she is one of those products. One could see this as a "Mise en abyme" of popular culture by itself. The product exposing itself, exposing itself, exposing itself... Lady Gaga acts as both the critic and the subject, while being the subject of critics for everyone else. An "everyone else" she also embodies and criticizes in her works. It is a double take on pop culture and fame, an embrace and a public hanging. In that regard, by not being external to the source product, Lady Gaga could be considered as "Post Pop-Art". A self-referencing pop-art act that goes beyond the exposure, that goes at the very source of it's subject. Andy Warhol being Marylin Monroe, or a soup can.

So, who killed Candy Warhol? The Lady herself? Or is it a suicide of pop culture? What made Lady Gaga? The Lady and her fans (and haters) cannot function without each other. Gaga is a fame monster. Her fans are fame monsters. She is giving the most synthetised, yet the most genuine pop-act of our time. Everything is about the illusion of fame, the illusion of originality, the illusion of reality. And her fans are craving it, fully aware of the monstruosity that it is. She is a self-produced monster, but devoid of existence outside of her public's psyche.

The transparency of lies.

The Lady is a lie. A living, walking lie. And never lying about it. This shows the hermetic duality of the persona. Everything about her, the costumes, the music, the videos, the public appearances are acts of theatrality, acts of lies. But then, if a lie is taken to the next level and becomes a full-time act, it starts blending the lines between truth and fiction, purpose and actions. The Lady Gaga is an entity that functions by itself, in it's own conception of the world. It does not need to be compared to the rest of the industry, as it synthetises everything about it. So the lie also becomes the truth, never stopping switching roles. It is a mirror placed in front of a mirror. If both mirrors were to break, it would be impossible to understand what piece is a reflection and what piece is not. Or, at least, a tough excercise of perception.

Is that paradox at the avant-garde of arts philosophy? Hard to say. Lady Gaga, using tricks and tools from the past, ended up creating a montage of schizophrenic proportions. A big thievery disguised as an offering. And she knows it, she admits it, and forces it down our perception. An offering to the world, and to herself. Her meteoric rise to superstardom shows this kind of illusion has been lacking in the pop horizon for quite some time, it seems.

Some persons adore the Lady, others loathe her. But she's all inviting us to the most perverse relationship we can have with superstars. She will willingly create lies that will feed both her army of little monsters and the rest, so that everyone keeps wanting a part of the Gaga. That's not a superstar, in fact, that's a supernova and everything gets sucked in. The Lady plays on all fronts: Fans are drooling for her persona, clubbers are high on her "four-to-the-floors", fashion critics are mesmerised by her clothes, conspiracy theorists have all they need of symbolism to keep thinking, concerned moms have all the sex needed to keep worrying, and so on. All of this being, as the Lady herself said, nothing but blatant lies, constructed needs and solutions. A new kind of mathematics where the answer and the equation are both false, yet still equal between themselves. In that regard, the Gaga act is at the very front of Avant-Gardism.

The implications of the act.

A collection of questions about and because of the Gaga.

Will we, as a public, still let place for non-self-referencial pop acts?

What will "kill" Lady Gaga? (As a reference to the first part of this essay)

Is the Gaga a masterwork of pop-art, or just the tip of "post pop-art"?

How a mirror of our time can produce new ideas.

Further readings.

http://www.vigilantcitizen.com

http://gagajournal.blogspot.com

Las Vegas Weekly - Mutant Showgirl

Let's make a sandwich

De l'importance de prendre parole.

?Il était une fois un jeune homme qui apprit à écrire.

D'instinct, j'écrivais alors à un auteur célèbre. Grande surprise pour moi d'obtenir une réponse, de savoir qu'il était possible de contacter et d'entreprendre correspondance avec ces inconnus connus.

Aujourd'hui, j'écris, j'écris beaucoup, j'écris l'acide, le miel et le quotidien.
Et je me demande, toi, tu écris?
Quatre gens aujourd'hui ont écrit, à ce que j'en ai vu, à un politicien échaudé.
Se peut-il qu'il y en ait plus? Qui aujourd'hui prend droit de parole? Qui aujourd'hui prend plume pour épée, mot pour bouclier?

Souvent, je me crois tout puissant car je prend texte et prose comme amants, amis et représentants.
Si plusieurs d'entre nous écrivent, mais que rien ne change, serait-ce que le verbe est bel et bien mort?
Si aucun d'entre nous écrit, puisque rien ne change, serait-ce que le verbe est bel et bien mort?

Devrait-on se servir de logiciels de mail-bombing pout se faire entendre? Bien que n'ayant rien contre la violence, je rêve d'un romantisme d'écoute et de dialogue.

Je rêve à croire que mes mots, aussi maladroits qu'ils soient, sont corrosifs parfois, panacées d'autres fois.

Toi, dormeur, écris-tu? Écris-tu à qui veut bien te lire?

Où il est question d'impudisme digital.

Nous le voyons rarement, peut-être que j'obsède aussi.
Il est caché, secret, complexé.

Le pénis. Le pénis populaire. Celui que tu verras chez toi sans l'avoir demandé.

Je pense à Watchmen, qui à mon grand bonheur ne s'est pas censuré.

Je pense surtout au jeu Grand Theft Auto.
Forte sur la sensation, cette série choque, amuse, déplait. J'aime.
Voilà que plusieurs jeunes hommes ont peur. Peur, car RockStar (les créateurs) offre, dans sa nouvelle production, la grandeur du sexe masculin, en pixels. On parle ici d'un sexe mou, tranquille, moyen.
Mais voilà, j'ai lu des jeunes dire: No penis in my game!

... Ah!

Car le sang, la violence et le crime choquent maintenant moins que le corps.

{ J'ai l'esprit brouillé, stupéfié.
C'est un sujet sur lequel je reviendrai. C'est un sujet qui me touche, je suis censuré. }